Le stress est une capacité instinctive qui a pour utilité de nous maintenir en vie face au danger.
Il prend sa source dans la partie la plus archaïque de notre cerveau et fonctionne toujours comme au temps des hommes préhistoriques, nous préparant à lutter contre un prédateur ou à fuir le plus loin possible du danger.
Il augmente notre vigilance et optimise le fonctionnement de notre organisme pour nous permettre de réagir rapidement face à un danger imminent :
- il affûte notre vision périphérique, l’odorat, l’ouïe, tous nos sens sont en alerte,
- il accélère notre rythme cardiaque et redirige le flux sanguin vers les organes vitaux et les grands muscles du corps (utiles dans la lutte ou la fuite),
- il libère du glucose et de l’adrénaline dans le sang pour apporter un regain d’énergie,
- il produit des endorphines et du cortisol afin de bloquer le message de la douleur,
- il accélère la coagulation et éloigne le sang de la surface de la peau pour limiter l’hémorragie en cas de blessure, et la liste est encore bien longue…
Une fois que le danger est passé et que l’énergie accumulée a été utilisée, il ne faut que quelques heures de répit à notre organisme pour retrouver son équilibre. Face au danger, c’est clair, le stress est notre allié.
Le problème survient lorsque le stress dure trop longtemps, ou qu’il se déclenche trop souvent.
Tous ces mécanismes automatiques deviennent alors néfastes pour l’organisme et entrainent des conséquences tant sur le plan physique (les tensions musculaires s’installent, les risques cardiovasculaires augmentent, le système immunitaire s’affaiblit), que sur le plan psychologique (insomnies, irritabilité, difficultés d’attention et de concentration, état d’épuisement général qui peut mener au burn-out ou à la dépression).
Et voilà que notre instinct de survie réduit notre espérance de vie !!!
Aujourd’hui, dans notre pays, nous ne sommes pas tous les jours confrontés à des situations qui menacent notre existence.
Alors pourquoi stressons-nous ?
Et bien il semblerait que notre cerveau ait besoin d’un peu de temps pour faire la différence entre un danger réel et un danger virtuel ou imaginaire. Et comme, en cas d’urgence, il n’y a pas franchement de temps à perdre, il active le mode survie par défaut :
- à chaque film qui nous fait sursauter,
- à chaque fait divers auquel on peut s’identifier,
- à chaque situation nouvelle parce que nous ne savons pas si nous saurons la surmonter,
- à chaque fois que nous doutons de nos capacités,
- à chaque fois que nous devons nous adapter ou nous réadapter,
- à chaque fois que nous imaginons que quelque chose pourrait nous arriver…etc
Alors forcément, ça ne nous laisse pas le temps de libérer l’énergie accumulée et ça finit par déborder.
Pour ne pas en arriver là, dès les premiers signes de stress, prenez 3 grandes respirations et posez-vous ces quelques questions :
A quel danger suis-je confronté ici et maintenant ?
Est-ce que je risque réellement ma vie ?
Combien y a-t-il de chances que ça se produise ?
Est-ce ça vaut la peine que je mette mon corps en état d’urgence ?
Et si ça ne suffit pas, n’hésitez pas à faire appel à moi !