Mon expérience de l’Endométriose : de la Douleur à la Libération grâce à la Kinésiologie.
J’ai commencé à souffrir de douleurs abdominales l’année où j’ai rencontré mon chéri. Hasard du calendrier ou relation de cause à effet, ma vie amoureuse et ma vie douloureuse ont débuté en même temps…
Au début, c’était juste embêtant parce que chaque mois, je passais le premier jour de mon cycle clouée au lit par des douleurs rappelant à la fois l’intoxication alimentaire et les coliques néphrétiques. Que du bonheur !
A l’époque, personne ne parlait d’endométriose, la gynéco de ma mère a dit que j’avais des règles douloureuses et que je devais être un peu chochotte… Pour me soulager, elle m’a prescrit une pilule contraceptive, et ça m’allait super bien parce que justement, j’avais prévu de la demander.
Les années ont passé sans que ces douleurs ne réapparaissent. Et puis, un jour, j’ai arrêté ladite pilule, parce qu’on allait se marier et qu’on pensait bébé. Et là, j’ai cru mourir. L’endométriose avait continué pendant toutes ces années, mais plus insidieusement, silencieusement.
J’ai fini aux urgences où on m’a appris que j’étais « remplie d’endométriose et que j’aurais de la chance si on arrivait à sauver mes ovaires ». Je ne savais pas ce qu’était l’endométriose, je ne vous raconte pas l’angoisse…
Ce fut le début d’un long chemin parsemé de coelioscopies à répétition, de stimulations ovariennes, d’inséminations artificielles, de fécondations in vitro, de ponctions de kystes, d’implantations, d’espoirs, de déceptions, d’émotions à gogo et d’intégration forcée de l’humilité…
J’avais un désir d’enfant qui ne me quittait pas, pourtant mon corps, lui, n’en voulait pas. Alors il y eut aussi une demande d’agrément, 9 mois d’enquête sociale et psychologique pour obtenir le droit de chercher aux 4 coins du monde, un enfant à aimer…
Au bout de ce chemin, une Nième tentative, une Nième FIV, un dernier espoir (certains diraient entêtement ou acharnement) et enfin, une grossesse, fragile et précieuse. 9 mois sans respirer de peur de se réveiller, 9 mois de crampes aux joues à force de sourire jusqu’à l’instant magique de l’arrivée de mon merveilleux bébé.
J’avais gagné la première manche mais l’endométriose a voulu prendre sa revanche et a recommencé à me pourrir le quotidien. Et le combat a repris, encore quelques années.
Et puis, un jour, j’ai rencontré la kinésiologie. Et en quelques séances, mon corps m’a tout expliqué, il m’a permis de faire le lien avec mes blessures du passé.
Lorsque j’étais enfant, j’ai perdu 2 de mes plus proches amis, atteints d’une même maladie. J’avais à peine 7 ans quand la plus grande est partie (son petit frère suivra pas très longtemps après). 7 ans, c’est bien trop tôt pour intégrer que parfois, un enfant ça meurt…
Suite à ça, leurs parents ont sombré dans le désespoir et se sont séparés. Une gentille petite famille déchiquetée par la vie. Dans mon cerveau de petite fille, une peur immense de vivre la même chose s’est faufilée discrètement.
Aussi, lorsque bien des années après je rencontrai celui avec qui mon cœur faisait des projets, mon corps a fait ce qu’il pouvait pour me préserver d’un si horrible destin, et l’endométriose était parfaitement adaptée…
Prendre conscience que ces souvenirs étaient encore actifs en moi m’a permis de remplacer mon interprétation d’enfant par un raisonnement d’adulte, j’ai compris et j’ai accepté. Et même si je n’en reviens toujours pas, je n’ai plus jamais souffert d’endométriose.